Accueil
Association
Activités et Archives
Remscheid
Contacts et liens
Le coin G

Sag warum!

En 2011, l'émission "Karambolage" d'Arte consacrait une séquence au phénomène "Sag warum!", une chanson de 1959, inconnue en Allemagne, mais qui a hanté les discothèques françaises pendant de nombreuses années.

Nous vous proposons tout d'abord de vous remémorer ... ou de découvrir ce chef-d'œuvre en l'écoutant tout en suivant le texte, puis de le chanter en karaoké sur YouTube, et enfin de lire l'article correspondant de l'émission "Karambolage".



This text will be replaced

Cliquez  pour écouter !
Si le lecteur ne fonctionne pas, cliquez ici. ).



Nachts geh ich dahin,
ich bin allein,
und frag : Warum?
Die Tage gehen
mir nicht aus dem Sinn
und ich frag mich : Warum?


Du gingst fort, wohin?
Ich rief dich oft,
doch du bliebst stumm.
Du fühlst es nicht,
wie einsam ich bin.
Und ich frag mich : Warum?
Sag : Warum?


Ich wollt' glücklich sein,
doch du ließt mich allein.
Wann kommst du zurück,
sag,
wann scheint uns das Glück?

Oh ja, das wäre schön,
bei dir zu sein,
mit dir zu gehen.
Doch ich bin einsam,
bin immer einsam.
Und ich frag mich : Warum?
Sag : Warum?



Cliquez sur la pochette du 45 tours pour la version karaoké !





"SAG WARUM" DANS L'ÉMISSION "KARAMBOLAGE"
Das Lied: " Sag warum "

Karambolage 250 - 20. November 2011

Von plötzlicher Nostalgie gepackt, stimmt Elsa Clairon nun mit uns ein Liedchen an. Aufgepasst, es geht los!

L
assen Sie uns einmal einen Test machen. Sehen Sie, Karambolage hat einige, nun ja, nicht mehr ganz junge Franzosen gefragt, ob sie das Lied "Sag warum" von Camillo Felgen kennen:

- "Ach mein Gedächtnis... Unser Liebe war so schön, so schön… Jetz ich bin allein… Sag warum, wann bist du zurück."

- "Ich wollt’ glücklich sein, ich du liebst mich allein, kommst du zurück… Mehr nicht!"

- "Euh… ich bin allein… ich bin glücklich – ich wollte glücklich sein und ich frage mich warum, warum!"

- "Ach, komm du zurück, sag mal, das war mein bestes Stück… Oh ja!"

Und jetzt stellt Karambolage genau dieselbe Frage in Hamburg. Die Antworten sind recht aussagekräftig:

- "Sag warum von Camillo Felgen… nein!"

- "Nein, kenne ich nicht!"

- "Nein, das ist mir nicht bekannt, tut mir leid!"

- "Camillo, nee!"

- "Nein, tut mir leid!"

- "Wirklich nicht, nein, nein!"

Tja, das ist etwas ganz Neues: Franzosen, die ein deutsches Lied singen können, ein Lied, das die Deutschen anscheinend noch nicht einmal kennen. Sehr seltsam, oder?

Sag warum ist in Frankreich in den 60er Jahren DIE Schnulze überhaupt. … Die Frage richtet sich an seine Geliebte, die ihn sitzengelassen hat, und ständig wiederholt er: "Warum?"


Es macht nichts, dass die Franzosen nicht alle Feinheiten dieses hochpoetischen Textes verstehen … die sonore Stimme, der flehende Sprechgesang… sind allein schon qualvoller Ausdruck einer unerträglichen Einsamkeit, die ewige Frage: … das dramatische Crescendo bis hin zum herzzerreissenden:

"Ich wollt’ glücklich sein Doch du ließt mich allein."


...all das machte das Lied zum Hit.

Hinzu kommt, dass der Sänger dieser ach so gefühlvollen Melodie einen mysteriösen Namen trug: Camillo. Camillo, das klang aber gar nicht deutsch. Niemand wusste genau, wo dieser Camillo eigentlich herkam.

Sogar das Cover der Platte versetzte uns Mädchen ins Schwärmen. Die männlichen Züge, die Pfeife, die Rauchschwaden, die wunderbar mit dem roten Titel und dem grünen Namen kontrastierten. Ach, Camillo!

Eigentlich heißt Camillo, besser gesagt hieß, denn er ist 2005 gestorben, Camille Felgen und kam aus Luxemburg. Er hat sein Land übrigens zwei Mal beim Eurovision-Wettbewerb vertreten. 1960 in London, wo er auf luxemburgisch singt. …

Er wird Letzter, was nicht sonderlich verwundert … zwei Jahre später versucht er es noch einmal, in Luxemburg, diesmal auf Französisch. Sein Lied "Petit Bonhomme" bringt ihm den dritten Platz ein. Jahre später versucht er einen letzten Hit zu landen, der aus naheliegenden Gründen heißt Ich hab Ehrfurcht vor schneeweißen Haaren.

Doch Camillo ist und bleibt der Interpret eines einzigen Hits: Sag warum. Ursprünglich war es ein Lied von Phil Spector, Oh why, über das er diesen schmachtenden Text und diesen Refrain legte, Sag warum: die zwei einzigen deutschen Wörter von Millionen Franzosen, die diese Platte kauften. Der Hit kam nämlich vor allem in Frankreich, Belgien, Spanien und Italien groß raus. In Deutschland blieb er fast unbekannt.

Es erinnert sich vielleicht aber der eine oder andere deutsche Fernsehzuschauer an den Namen oder das Gesicht von Camillo Felgen,  jedoch nicht in seiner Eigenschaft als schmalziger Schlagersänger, sondern als Moderator von ungefähr 125 Folgen des Spiel ohne Grenzen im WDR. Na, erinnern Sie sich an Camillo?

Wie dem auch sei, nichts geht über die schönste Schnulze der Welt, finden Sie nicht?

"Oh ja, das wäre schön, bei dir zu sein, mit dir zu gehen."



Lire sur le site d'ARTE en allemand
La chanson : " Sag warum "

Karambolage 250 - 20 novembre 2011

Poussée par un accès de nostalgie, Elsa Clairon nous invite maintenant à chanter avec elle. Allez, on y va !

Nous allons nous livrer ensemble à un petit test. Nous avons demandé à quelques Français qui, comment dire, sont d’une certaine génération, s’ils connaissent la chanson Sag warum de Camillo Felgen :

- "Ah, euh, ma mémoire… Unser Liebe war so schön, so schön… Jetz ich bin allein… Sag warum, wann bist du zurück!"

- "Ich wollt’ glücklich sein, ich du liebst mich allein, kommst du zurück… Pas plus."

- "Euh… ich bin allein… ich bin glücklich – ich wolltte glücklich sein und ich frage mich warum, warum!"

- "Ach, komm du zurück, sag mal, das war mein bestes Stück… Oh ja !"

Maintenant, Karambolage se livre au même exercice en Allemagne. Les réponses sont éloquentes :

- "Sag warum de Camillo Felgen... non !"

- "Non, je ne connais pas !"

- "Non, je ne connais pas. Désolé !"

- "Camillo… Non !"

- "Non, désolée !"

- "Vraiment pas, non… non !"

Donc, chose totalement inédite, voici des Français capables de chantonner une chanson allemande, tandis que des Allemands semblent ne même pas la connaître. Très surprenant, non ?

Sag warum, c’est le slow par excellence des années 60 en France. La nuit… un homme marche… il est seul… et demande "pourquoi ?"… En fait, il s’adresse à sa dulcinée qui l’a abandonné et il ne peut s’empêcher de répéter : "pourquoi ?"

Peu importe que les Français n’aient pas compris toutes les subtilités de ce texte hautement poétique, la voix caverneuse, la mélopée dont la souffrance traduit à elle seule l’insupportable solitude, l’insistance de la lancinante question : "warum?", le  crescendo dramatique jusqu’au déchirant :

"Ich wollt' glücklich sein. Doch du ließt mich allein!"
(Je voulais être heureux. Mais tu m'as laissé seul)

… tout a concouru pour faire un hit de cette chanson.

Sans oublier le nom un peu énigmatique de celui qui chantait cette mélodie sentimentale, tellement sentimentale : Camillo. Camillo, ça ne sonnait pas allemand du tout. On ne savait pas trop d’où il venait ce Camillo.

Et enfin la pochette, la pochette de ce 45 tours qui nous faisait toutes rêver, nous les filles. Le visage viril, la pipe, les volutes de fumée, le tout rehaussé par le rouge du titre et le vert du nom. Ah, Camillo !

En fait, Camillo s’appelle ou plutôt s’appelait, car il est décédé en 2005, Camille Felgen et il était luxembourgeois. Il a d’ailleurs représenté deux fois son pays au concours de l’Eurovision. En 1960, à Londres, où il chante en luxembourgeois.

Il termine bon dernier, ce qui ne surprend qu’à peine, mais il récidive deux ans plus tard à Luxembourg, où sa chanson, en français cette fois, "Petit Bonhomme", lui vaut la troisième place. Il tentera encore une fois sa chance un titre de circonstance, J’ai du respect pour les cheveux blancs.

Mais Camillo reste l’homme d’un unique tube, ce fameux Sag warum. En fait, il a repris une mélodie de Phil Spector, Oh why, sur laquelle il a plaqué ce texte langoureux dont le refrain Sag warum constitue l’allemand de base des millions de Français qui ont acheté le disque. Car ce tube a eu un succès considérable en France, en Belgique, en Espagne, en Italie, mais curieusement, il est resté quasi inconnu en Allemagne.

En Allemagne, certains associent peut-être quelques vagues souvenirs avec le nom et le visage de Camille Felgen, mais ce n’est pas au chanteur langoureux que pensent les Allemands, c’est à l’animateur qui a présenté quelque 125 fois Spiel ohne Grenzen - Jeux sans frontières. Nos amis allemands se souviennent-ils ?

Bon, tout ça, c’est bien joli, mais ça ne vaut pas la plus belle chanson du monde, n’est-ce pas ?

"Oh ja, das wäre schön, bei dir zu sein, mit dir zu gehen."
(Oh oui, qu'il serait bien d'être avec toi, de marcher avec toi.)


Lire sur le site d'ARTE en français